Volksstimme: Pourquoi les étudiants en médecine de Magdebourg développent des distributeurs de tampons et de serviettes

Pas de tabou : les articles d'hygiène tels que les serviettes et les tampons doivent faire partie de l'équipement standard des toilettes publiques. Deux étudiants de Magdebourg ont développé une boîte pour cela - avec de nombreux avantages.

Par Anja Guse le 17/05/2021, 00:40

Magdebourg - Il existe déjà sur le campus médical de Magdebourg - un distributeur d'articles menstruels. Les étudiantes Katharina Weißig et Corvin Groß ont installé la boîte pour serviettes et tampons dans les toilettes pour femmes de la bibliothèque. Mais ce n'est pas tout, ils ont également développé ce distributeur eux-mêmes. Et toucher une corde sensible avec son temps.

Dès mars 2021, le groupe parlementaire Die Linke a déposé une motion sur le sujet au conseil municipal. Objectif : Des articles menstruels tels que des serviettes hygiéniques, des tampons et des protège-slips devraient être mis gratuitement à la disposition des enfants et des jeunes dans toutes les écoles municipales, les établissements d'enseignement municipaux et les établissements de protection de l'enfance et de la jeunesse.

Tourné en dérision par certains Magdebourgeois ou même raillé avec des commentaires désobligeants sur les réseaux sociaux, le groupe parlementaire veut contrecarrer l'inégalité de traitement des femmes. Parce que les articles d'hygiène représentent une charge financière supplémentaire. De plus, le sujet ne doit plus être tabou.

 

Signe d'égalité

L'administration municipale le voit aussi de cette façon. Dans un communiqué, elle reconnaît désormais la candidature comme un "signe de reconnaissance sociale et d'égalité". Alors que le papier toilette et le savon sont à la disposition de tous, vous chercherez généralement en vain des produits d'hygiène féminine dans les bâtiments publics. Il poursuit en disant que traiter de ce sujet devrait être une évidence dans une société éclairée. Tout comme la disponibilité des articles correspondants.

Cependant, la mise en œuvre financière est essentielle. Il n'y a pas de réglementation légale. Ainsi, équiper les toilettes avec des produits d'époque serait un service volontaire. Jusqu'à présent, cela n'a pas été inclus dans le budget de la ville. Il existe également peu de valeurs empiriques. Combien coûtera l'équipement au final ?

Les étudiants en médecine Corvin Groß (23 ans) et Katharina Weißig (22 ans) connaissent la réponse. Son distributeur combiné pour tampons et serviettes coûte moins de 100 euros. Ils ont pu réduire leur propre développement à ce prix. Ils ont travaillé sur leur produit pendant plusieurs semaines. Ils voulaient faire mieux que les offres qui existaient auparavant, poussés par l'idée de pouvoir proposer des articles menstruels gratuits sur leur campus avec le soutien du conseil des étudiants et plus tard de la direction de l'université - à l'instar de l'Ecosse.

 

Fabrication de pièces pour prototypes avec une imprimante 3D

Au cours de leurs recherches, les étudiants berlinois ne sont tombés que sur des produits qui ne répondaient pas à leurs exigences. Soit les distributeurs étaient en plastique et étaient donc trop peu hygiéniques et non durables. Ou les coffrets plus professionnels aux alentours de 500 euros trop chers à l'achat, à entretenir et à recharger. De plus, ces distributeurs nécessiteraient souvent de l'électricité et seraient reliés aux produits de certains fabricants.

Les deux étudiants ont profité de la pause du semestre d'hiver pour construire un prototype. Au départ, des modèles en carton ont été créés, puis les deux ont développé un modèle en une sorte de plastique à l'aide d'une imprimante 3D. L'imprimante a craché les pièces pour elle pendant la nuit.

Ce n'était pas le premier projet de ce genre pour Corvin Groß. L'un de mes hobbies était le modélisme », explique le futur médecin. Dès la première boîte terminée, les étudiants ont fait fabriquer leur distributeur en acier inoxydable de deux millimètres d'épaisseur par une entreprise. « L'entreprise découpe au laser les pièces d'une feuille et les plie. Il y a deux à trois pièces par distributeur, que nous assemblons ensuite », rapporte Corvin Groß.

 

100 tampons et 40 serviettes tiennent dans un distributeur

Fin avril, ils ont installé la première boîte à combinaison dans les toilettes des femmes de leur bibliothèque universitaire. Le module se compose d'un distributeur pouvant contenir jusqu'à 100 tampons et 40 serviettes. La taille et la marque des produits sont sans importance. Aucune électricité n'est nécessaire pour les boîtes. Une fente sur le côté indique combien de produits il reste dans le distributeur et quand il doit être rempli. Un entretien complexe n'est pas nécessaire. Nom du donateur : Périodiquement.

Avec leur produit, les deux étudiants sont sur la voie du succès. Ce qui a commencé comme un test sera bientôt étendu. L'objectif est, entre autres, d'en équiper les toilettes de tout le campus. Entre-temps, il y a même des demandes de renseignements provenant d'autres villes comme Hambourg et Düsseldorf. Maintenant, des quantités encore plus importantes doivent être fabriquées.

« Nous avons maintenant enregistré une société pour des raisons juridiques. Nous sommes également autorisés à vendre les donateurs avec cela », rapporte Corvin Groß, qui a fondé une véritable start-up avec. Avec une partie des recettes, les étudiants veulent plus tard soutenir des installations pour les nécessiteux, telles que des refuges pour sans-abri et des refuges pour femmes. Et qui sait, peut-être que leurs donneurs seront bientôt accrochés dans les écoles et les centres pour enfants et jeunes de Magdebourg.

 

L'administration municipale de Magdebourg prévoit de présenter les résultats en 2022

L'administration municipale propose un projet pilote indépendamment du développement des étudiants. Une école doit être sélectionnée pour chaque type d'école. Le projet pourrait démarrer à la rentrée. C'est ainsi que les coûts et la consommation doivent être déterminés. Les premiers résultats pourraient être présentés au conseil municipal après le premier semestre, soit au printemps 2022.